Vous en doutiez encore ? La France va mieux depuis quelques temps et on ne s’en rend même pas compte.
Il y a presque 2 ans, le COVID bouleversait totalement chacune de nos vies. Le confinement, au delà d’avoir complètement chamboulé nos pratiques sociales et professionnelles, a amené une nouvelle ère de choix de vies radicaux et de fonctionnements différents. Pour un peuple réputé détester le changement, nous avons rapidement pris le pli : visios, télétravail, vies sociales désormais beaucoup plus casanières, etc. Combien de français ont déménagé pour avoir un plus grand chez-eux ? Combien ont décidé de changer de boulot et de vie ? Ils se comptent par milliers : et ça ne semble pas s’arrêter. En parallèle de tout cela, cafetiers, restaurateurs et organisateurs d’évènements culturels faisaient grise mine, ayant vu leurs établissements fermés pendant une suffisamment longue période pour que leurs habitués se forgent de nouvelles habitudes. Où était donc le faste d’avant-Covid ?
Les politiques aussi n’en menaient pas large. Avec un taux d’abstention historique pour les présidentielles et les législatives, ils craignaient légitimement que leur influence, déjà sérieusement entamée, ne se réduise encore plus. Les manifestations syndicales et contestations, souvent sources de revitalitalisation pour beaucoup de français ne prenaient plus. On en arrivait à se demander quand est-ce qu’on connaitrait de nouveau une vraie grève avec un réel impact sur notre quotidien. Après les présidentielles, on n’a même plus entendu parler d’immigration, et ce pendant plusieurs mois. Un miracle que l’on avait plus vu depuis les années Chirac ! Bref, la France n’était plus la France : on ne reconnaissait plus les français.
Et puis, dans le Sud Ouest, les féria sont venues re-donner un peu d’espoir. Timidement, certes, mais c’était déjà le signe d’une petite relance. Les villes et leurs comités des fêtes tiraient un bilan relativement positif de l’après-Covid. On était conscient que tout ne serait plus comme avant, mais… il y avait une lueur d’espoir.
L’affaire Quatennens venait redonner du souffle à l’actualité politique. Un fait, hélas regrettable, relançait enfin un peu les invectives entre partis, se permettant même de venir jouer les trouble-fêtes chez les nouveaux amoureux de la NUPES en pimentant un peu leurs échanges. On recommençait à se passionner, un peu, pour la chose politique. On espérait même le retour de Jean Lassalle et de Manuel Valls !
La grève des raffineries et l’augmentation, en conséquent, des prix du pétrole ont permis de rallumer un peu la flamme chez ceux qui aimaient s’indigner. Mais au gouvernement, on se disait que les chèques énergies permettraient de garder la majorité silencieuse dans leurs nouveaux cocons, même si c’était avec un chauffage timidement allumé.
Pour les fêtards, c’est la Coupe du Monde qui a permis de voir, après plus de deux ans, les français sortir massivement de chez eux pour se retrouver et faire la fête tous ensemble. La victoire de la France en finale aurait été l’apothéose de cette grande fête populaire, qui a eu lieu malgré une météo peu clémente et des températures étonnamment basses pour une Coupe du Monde.
Avatar 2 a signé le retour des spectateurs au cinéma : cela faisait 3 ans que les salles obscures (et leurs dirigeants) attendaient ce sursaut. Il fallait un grand James Cameron pour éviter le lent naufrage de nos salles qui commençaient à couler.
Ces petits évènements, mis les uns à côté des autres, donnaient l’espoir d’une France qui se réveille. Qui reprenait ses bonnes ET ses mauvaises habitudes. Mais on pouvait avoir encore quelques doutes. Et puis, ce mardi, Elisabeth Borne a annoncé les mesures concernant la nouvelle réforme des retraites. Une première mouture fuitée au mois de Décembre avait déjà créé quelques remous. Philippe Martinez commençait déjà à se lisser la moustache avec un sourire en coin. Il savait que le temps d’avant, celui qu’on aime tant, ne tarderait pas à revenir. Il a eu du flair. Ce jeudi, les chiffres sont parlants et irréfutables. La France gréviste IS BACK. On peut remercier notre gouvernement pour ça. La France, telle que je l’ai toujours connue avant le COVID, commençait vraiment à me manquer. Celle qui n’est jamais contente, râle, défile dans les rues en scandant sa colère tout en faisant la fête. Peu importe, finalement la manière. Le temps d’avant-Covid n’était pas si mal non plus. Est-ce une énième nouvelle étape qui s’ouvre devant nous ? Aucune idée mais c’est de bonne augure pour 2023 que la France ait pu changer aussi rapidement ! Le changement, c’est maintenant ! Si, si ! Bonne année à tous !
Olivier FRANCOIS