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Ant-Man : la beauté des petites choses 

Encore un Marvel : ils en sortent tous les 6 mois, me direz-vous ! Cela vient rythmer notre calendrier cinématographique. Ant-Man se démarque grâce à quelques-uns de ses personnages, mais surtout par la liberté laissée aux créateurs 3D qui nous proposent un univers inédit. 

A part la possible victoire du bien sur le mal et les questionnements existentiels complexes mais néanmoins classiques que vivent tous les super héros de Marvel depuis le début des années 2000, que peut-on dire sur un énième Marvel qui ressasse souvent les mêmes formules ? J’aime bien lire les critiques avant de faire la mienne car je me trouve souvent trop indulgent et trop soucieux de trouver du positif, même dans les pires navets. Les autres m’aident à percevoir les points négatifs que je n’ai pas vus mais aussi à me poser la question “ Est-ce vraiment le cas ?” Comment réagit la salle et les spectateurs présents avec moi ? Puis-je recommander ce film ?

Une soupe Marvel qui commence à lasser

Commençons par le négatif. A part Doctor Strange, on peut regretter le manque de créativité dans le jeu des acteurs et dans les scénarios des productions de Marvel depuis plusieurs années. On en arriverait presque à regretter ce rustre de Black Adam joué par “The Rock” Dwayne Johnson. Il a au moins le mérite de juste tout casser autour de lui et puis voilà. Pas d’autres chichis. Pourquoi systématiquement nous resservir la soupe du héros se posant des questions existentielles ? Sans doute parce que nous avons tous un peu de sang de héros qui coule dans nos veines ? N’y croyez pas une seconde ! Nous oublions parfois que c’est du cinéma ! Ils ne sont pas supposés nous ressembler ou être comme nous : ce sont des êtres fictifs. Mais le cinéma actuel semble avoir cette mauvaise habitude de souhaiter rapprocher un homme qui peut se transformer en fourmi en monsieur tout-le-monde. Et pourquoi ne pas plutôt tomber dans une réelle complexité de personnage comme on l’a vu chez les voisins de DC Comics avec le dernier Batman ? On se demande quand est-ce que Marvel arrêtera cette pratique lassante. 
Au delà de cela, les petites blagounettes d’un Paul Rudd reprenant le rôle d’Ant-Man malgré ses 53 ans bien sonnés, nous laissent échapper quelques sourires. Pas plus. 


Ant-man ou le détail d’un nouvel univers

Le réel intérêt de cette énième franchise de Marvel repose sur deux points. Premièrement, ce magnifique monde quantique créé avec ses propres personnages, son propre environnement et ses graphiques parfois étonnants. Justement parce que nous reprochions plus haut aux réalisateurs de Marvel de tomber dans une certaine facilité scénaristique, il faut aussi savoir reconnaitre et souligner le travail de création derrière le monde parallèle créé par ses auteurs et la carte blanche qui leur a été laissée. Cela donne une vraie plus-value au film et j’ai personnellement regardé avec intérêt la variété des personnages et des petites bêtes qu’ils ont créées. Sans atteindre le niveau graphique phénoménal d’un Avatar, de Doctor Strange ou de Star Wars, on se laisse convaincre par ces grands, petits et moyens personnages pendant tout le film. Le jeu d’illusions d’optiques à quelques trop rares moments pendant le film restent aussi des trompe-l’oeil assez amusants. 

L’arrivée de Kang le Conquérant, super méchant de chez Marvel, après Thanos, était un événement attendu par la communauté des fans. Jonathan Majors s’en tire assez bien, même très bien dans le rôle de méchant troublant et charismatique. Il parvient à donner de la profondeur et de la complexité à son personnage tout en s’imposant comme une autorité naturelle. En parlant d’acteur, on apprendra que Michael Douglas, 78 ans quand même, est toujours en vie ! 

Si vous êtes comme foi fan de cinéma malgré tout, allez voir Ant-Man. Ça reste un bon divertissement et mieux que de rester chez soi, tout seul à regarder Netflix ! Bon week-end ! 

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